Belle et ancienne aiguière en étain art nouveau signé de Noel Ruffier

580,00 

Noël Ruffier, sculpteur et orfèvre français actif à la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ siècle, est connu pour ses créations alliant symbolisme et virtuosité technique.
Né en 1847, il s’inscrit dans le mouvement de l’Art Nouveau, qui privilégie l’expression organique, les motifs naturalistes et une vision esthétique souvent empreinte de mystère et de sensualité.
L’aiguière qu’il a créée, une pièce remarquable datant d’environ 1900, témoigne de ce style et de l’habilité de Ruffier à marier fonctionnalité et art sculptural.
**Description de l’œuvre**
L’aiguière, d’une hauteur de 39 cm, est réalisée en bronze avec une sculpture en relief en étain sur sa panse.
Elle adopte une forme saisissante et narrative : celle d’un *Kantor* ou d’un satyre, créature mythologique symbolisant souvent les instincts primaires et la séduction, tendant une embuscade à une belle femme endormie.
Ce choix iconographique évoque des thématiques classiques mêlées à l’imaginaire romantique de l’Art Nouveau.
La scène sculptée présente un contraste frappant entre la douceur paisible de la femme et l’énergie dynamique du satyre.
La femme, représentée dans une pose alanguie et vulnérable, incarne un idéal de beauté gracieuse, tandis que le satyre, caractérisé par des muscles tendus et un regard intense, exprime une tension dramatique.
Ces détails donnent vie à la composition et plongent l’observateur dans une scène théâtrale où le désir et le rêve se confondent.
L’aiguière n’est pas seulement une pièce fonctionnelle destinée à contenir un liquide ; elle s’impose comme un objet d’art à part entière.
Le mélange du bronze et de l’étain enrichit l’œuvre en apportant des textures variées.
Le bronze confère une robustesse et une patine qui accentuent la richesse visuelle, tandis que l’étain, utilisé pour la scène en relief, offre un contraste subtil et raffiné.
**Signature et authenticité**
La signature de Noël Ruffier figure sur la panse de l’aiguière, confirmant son attribution à l’artiste.
Ce détail témoigne de l’importance qu’il accordait à ses créations, qu’il voyait comme des œuvres uniques et précieuses.
Ruffier, bien que moins connu que certains de ses contemporains comme René Lalique ou Emile Gallé, partage leur ambition de repousser les limites des matériaux pour créer des objets empreints de poésie et d’une qualité technique irréprochable.
**Contexte artistique et symbolisme**
À travers cette aiguière, Ruffier reflète les aspirations de l’Art Nouveau, qui s’inspire des mythes antiques et de la nature tout en explorant des thèmes psychologiques et émotionnels.
Le choix du satyre, figure de la mythologie gréco-romaine, est emblématique.

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Représentation des pulsions et de l’instinct, il s’oppose au calme et à la pureté de la femme endormie, créant une tension narrative captivante.
En outre, cette œuvre peut être interprétée comme une allégorie du temps ou du désir, où la quiétude féminine est mise en péril par une force extérieure.
Ce contraste est typique de l’époque, où l’ambiguïté entre fascination et danger, éros et thanatos, s’exprime souvent dans les créations artistiques.
**Une œuvre marquante d’un artiste discret**
Noël Ruffier, bien que moins prolifique que certains artistes de son époque, a su marquer par son style distinctif et sa sensibilité.
Son aiguière en bronze et étain est un exemple parfait de l’habileté technique et du goût narratif qui caractérisent ses créations.
Aujourd’hui, cette pièce demeure une expression exemplaire de l’Art Nouveau, prisée tant pour sa beauté que pour sa richesse symbolique.
Poids 20 kg
Dimensions 50 × 40 × 40 cm